ELECTRO ROCK





YOU! 

"You!"
2010, Wagram

L'avis du disquaire
You! c'est toi !
Il s'en passe, il s'en passe, ne passez pas à coté de tous ces français qui s'expriment en anglais, Roméo & Sarah, Lauter, T, Phœnix,…
 You! est un de ces nouveaux groupes qu'il est possible de tutoyer de suite tant leur musique est accrocheuse, conviviale et prête à la séduction d'oreilles un tantinet pointues.
You! est le projet de Romuald Boivin aidé par David Fontao de I Am Un Chien et par José, le chanteur des Stuck In The Sound qui a fait le tour des festivals et des radio durant cet été. Il en sort une musique post new wave dont la texture sonore est façonnée à grands coups de guitares et d'ordinateurs. Le résultat est plutôt rock à mon goût, mais l'electro n'est jamais très loin, Cure pointe un peu son rythme de basse, Muse ses mélodies. Et tiens, j'ose le dire, c'est bien mieux que Muse.
La voix du chanteur de Stuck In The Sound est carrément excellente (méconnaissable par rapport à son groupe).
"Battles" est un pop song parfait, jeu de guitare cool frénésie, boîte à rythme à revendiquer deux mètres carrés de dance floor, voix aiguë qui soutient un phrasé envoûtant. "Old Song" est attaquée par une voix féminine, entrelacé par celle de José. Wouah, ce morceau soul est superbe, d'une efficacité immédiate en 2 minutes et 17 secondes, qui dit mieux ? J'adore cette guitare mise en avant et omniprésente. Sur "I Hate You", la voix de José paraît être moulinée au vocodeur. Superbes texture et construction avec ces coupures abruptes et ce Fuck You en final du morceau. Fuck You, Hate You, Thank You, You! tout court. "Know You G" est carrément un titre instrumental, un peu bruitiste vers le final Et déjà "Hello" repart de plus belle, en pop song.
Rythmes changeants et mélodies resplendissantes permettent de respirer. Au numéro 10 de cette galette "Thank You", rendez-vous avec une balade à la Neil Young. La sérénité est de courte durée, "Murder In The Night Club" ferait même frémir Nick Cave et ses mauvaises semences ou Iggy Pop. J'ai presque peur. Excellent ! Magie de la musique, après le frisson, retour à une courte histoire "Never Seen A Girl". Ce n'est pas la joie que tout cela, chers lecteurs. Le final est encore un instrumental, voilà qui clôt bien un album de haute tenue, de savoir-faire, et de musiques à mélodies. Et je remets à nouveau la plage une "To Disapear", un hymne new wave qui met en appétit.
En 36 minutes, 13 morceaux courts, tout est dit, finalisé par une pochette flashy style nouveau réalisme des années 50. You alors !

                                              ROCK

Health

"Get color"
2010, Pias

L'avis du disquaire

Le bruit et la couleur

Health est un groupe de noise rock, indie rock expérimental américain originaire de Los Angeles Formé en 2006, le groupe s’est fait connaître en assurant de nombreux concerts gratuitement, dont la 1ère partie de Nine Inch Nails. Health exécute un rock bruitiste, violent, teinté d'influences tribales.

Mais c'est également un rock expérimental car avec cet album, l'apport de l'électronique a pris de l'envergure. Dès le 2ème morceau, une ponctuation pop se mêle aux déflagrations soniques, aux martèlements de fûts, aux chants plaintifs et aux effets électroniques. Le résultat musical est envoûtant, puissant et jouissif.

Sur scène, le groupe joue sa pleine mesure de chaos et de décharge sonore. La violence est alors démultipliée, le chanteur traite ses machines électroniques aussi démesurément qu'il triture sa guitare. C'est une explosion démentielle, un mur de son, une rythmique épileptique, un électrochoc. Si le noisy est votre tasse de bière, alors n'hésitez pas à les voir sur scène.

La musique de Health se situe entre l'indus, la noise et l'électro. C'est une dose de Punish Yourself plus une dose de Sonic Youth plus une dose de Alec Empire plus toutes les doses que vous voulez, toujours basées sur l'urgence et l'énergie. Le son unique du groupe est dû à un instrument bizarre, le “zoothorn”, un micro relié à diverses pédales d’effets.

Post indus à l'esthétique post punk ? Ce disque opus très court, 9 morceaux et 32 minutes, réussit à mettre au service une extrême maîtrise des charges soniques à une mélancolie latente. La musique de Health est dévergondée, elle fait vraiment du bien au corps,… et à l'esprit.

                                     @ SELESTAT

L'Espace Culturel est fier de vous proposer les premiers EP 5 et 4 titres de deux groupes sélestadiens : Killing Parties et leur power rock survitaminé et the Moorings au folk irlandais fleurant bon la Guiness.

Killing Parties

"Make it last"
2010, Believe Digital

L'avis du vendeur

Né en 2008 de musiciens déjà bien connus de la scène rock sélestadienne, Killing Parties propose un power rock des plus enthousiasmants.

Et si la formation a depuis l'enregistrement changé de voix avec l'arrivée de Lady Bittersweet, gratteuse des Sparkling Bombs, "Make It Last" reste un témoignage des premières années d'un groupe plus que prometteur !

On ze ouebe : Killing Parties sur Myspace

THE MOORINGS

"the Moorings"
2009, autoproduit

L'avis du vendeur

L'Irlande comme si vous y étiez à Sélestat grâce à ce jeune sextet plein de gouaille. Voix rocailleuse, guitare acoustique, basse, banjo, harmonica, violon(s) et piano sont au rendez-vous sur des titres bien connus de tout arpenteur de pubs et autres troquets à l'âme celtique, notamment un jouissif "Living of Liverpool" et un "Farewell to Carlingford" des plus dansants..

Et croyez le breton que je suis lorsque je clame que ce groupe ne se contente pas de maîtriser les mélodies si particulières du folk irlandais mais aussi, et ce n'est pas fréquent, l'importance de la rythmique du genre.

Quatre titres  dans la veine des meilleures heures des Pogues à savourer sans modération en attendant une nouvelle production avec une nouvelle formation ajoutant notamment l'obligatoire flûte !

On ze ouebe (again) : the Moorings sur Myspace